Emotions, un conseil pour mieux les gérer

Je reviens d’un atelier de formation de thérapie où les émotions sont centrales. C’est la thérapie d’acceptation et d’engagement. Mon but est d’aider les personnes à solutionner rapidement leur problème alors je me munis d’outils qui ont fait leur preuves.

Une émotion ne vient pas seule.

Si c’est quelque chose de si puissant, parfois si déboussolant, c’est parce que c’est toute une équipe ! C’est ce que nous ont suggéré Kirk D. Strosahl et Patricia J. Robinson qui sont parmi les fondateurs de la thérapie d’acceptation et d’engagement et fondateurs d’une approche très brève de cette thérapie.
Revenons à notre équipe !
Imaginez-vous la puissance dégagée lors d’une mêlée au Rugby ? Plus les joueurs sont soudés, bien associés les uns aux autres, plus ils sont forts face à l’équipe adverse ! On peut difficilement les distinguer les uns des autres dans cette masse et énergie colossale.

Êtes vous l’adversaire de vos émotions ?

Avez vous tendance à vous placer tout seul face à une équipe de costauds bien soudés à votre émotion ? Êtes vous bousculé, tout petit, comme le ballon au milieu de la mêlée menaçante ? Est-ce qu’au contraire vous vous placez sur le banc de touche ? Comment vous situez vous dans la partie ?
Et si vous observez la situation comme si vous êtes l’espace entier du terrain de rugby ? Cela vous permet d’accueillir la mêlée mais aussi le ballon, les arbitres, les supporteurs… de plus vous êtes de la partie sans être affecté plus que nécessaire par le match qui s’y déroule. Chacune des émotions vous touchent comme les pas des rugbyman foulent le sol du terrain. Toutefois de ce point de vu vous n’avez pas à intervenir, pas à favoriser une équipe ou l’autre. Car le terrain gagne sa renommée d’avoir vu de beaux match se dérouler, d’avoir offert le meilleur cadre possible pour cette rencontre comme vous pouvez offrir une place à vos émotions et leurs équipiers. Je crois bien que cela fait de vous un être humain, un être vivant !

Pour trouver cet espace d’accueil et d’observation c’est un entrainement !

Notez régulièrement avec curiosité ce qui se présente sur votre terrain en terme de :
E, Emotions
S, Sensations
P, Pensées
A, Associations
S, Souvenirs
Regarder si faire cela peut vous aider à devenir le terrain de vos émotions plutôt qu’être emporté dans la mêlée.

De façon général il est plus pertinent de commencer avec des émotions d’intensité faible à modérée, c’est un apprentissage.

Exemple d’apprentissage pour créer l’ESPAS :

j’ai tendance à avoir le vertige (intensité modérée), hier soir, je suis monté jusqu’au toit d’un clocher surplombant la ville pour avoir un point de vu magnifique sur les alentours. Alors pendant que je montais je notais ce qui se passait en moi et dans ma tête avec cette idée de leur faire une place, de leur permettre d’être là, de leur permettre de jouer leur jeu sur mon terrain :

Emotions : Ah voilà de la Peur, et aussi de l’anxiété de la peine
Sensations : Ha voilà le Cœur qui bât et aussi le vertige, sensation d’oppression sur la cage thoracique, respiration qui accélère
Pensées : Ha ma tête me raconte que Tout ça ne m’a pas l’air très solide et aussi que je pourrais être maladroit et tomber ou ça pourrait casser
Associations : Ha c’est ce bavardage dans ma tête à propos duquel La hauteur c’est dangereux qu’il faut être fou pour marcher la dessus
Souvenirs : Ha et c’est cette histoire lorsque J’ai déjà failli tomber de très haut lors d’une ballade en montagne qui me revient

Cet espace m’a permis de ne pas dramatiser plus que nécessaire la situation et en même temps que je faisais cela, j’avançais.

Cependant si vous restez en difficulté avec des émotions intenses avec lesquelles vous vous sentez coincé je vous invite à me contacter.

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